Depuis la récente réforme, cadres dirigeants et chefs d’entreprise expriment de vives préoccupations concernant leur retraite. Chez Cardinales & Associés, nous constatons cette inquiétude grandissante quant à leur avenir financier, et aux répercussions de ces changements sur leurs projets de retraite.
Vous vous interrogez aujourd’hui sur vos droits à la retraite en tant que cadre dirigeant ou chef d’entreprise ?
Nous nous attèlerons à répondre à vos interrogations dans cet article.
Des statuts et régimes de retraite qui diffèrent selon les profils
Les chefs d’entreprise se retrouvent dans une multitude de statuts sociaux, chacun avec ses spécificités en termes de cotisations et de prestations de retraite. Une disparité qui amplifie les incertitudes !
On retrouve :
- les entrepreneurs individuels, qu’ils soient commerçants, artisans ou professions libérales, ainsi que les gérants majoritaires de SARL ou EURL, qui sont considérés, de manière générale, comme des travailleurs non salariés (TNS)
- les dirigeants de SA ou SAS qui sont assimilés à des salariés
Pour les dirigeants assimilés à des salariés, comme les PDG ou DG, leur affiliation aux caisses de protection sociale est obligatoirement similaire à celle des employés de l’entreprise, à l’exception du régime chômage en raison de l’absence de contrat de travail formel.
En revanche, les entrepreneurs individuels et les gérants de petites entreprises ont le choix, et optent davantage pour le régime des TNS, généralement moins coûteux que le régime assimilé salarié. À noter que des disparités de traitement apparaissent dans les régimes des non-salariés, notamment au sein des professions libérales, chacune ayant ses spécificités avec un socle commun de base la CNAVPL.
La différence entre un statut d’assimilé salarié et TNS
Il n’existe pas de meilleur statut. Le choix de régime se traduit principalement pour limiter les charges sociales. En effet, il existe des différences significatives en termes de coûts et de prestations. Cette disparité s’explique en partie par le plafonnement des cotisations aux régimes de retraite au-delà d’un certain revenu :
- Le régime assimilé salarié offre une protection sociale étendue, mais les charges sociales sont plus élevées. Il permet de bénéficier de la même protection que celles prévues pour les salariés
- Le régime TNS offre une protection sociale moindre, mais le coût est moins élevé
Exemple : le taux de remplacement entre la dernière rémunération et la pension de retraite est d’environ 33 % pour un TNS, 54 % pour un dirigeant salarié et 50 % pour un cadre. En comparaison, ce taux est d’environ 75 % pour un salarié. L’écart s’explique par le fait que les bases des cotisations aux régimes de retraite plafonnent au-delà d’un certain revenu. Plus le revenu est élevé, moins il y a de cotisations en proportion. Par conséquent le montant de la retraite étant également plafonné, l’écart se creuse entre la dernière rémunération et la pension de retraite.
TNS ou assimilé salarié : quel choix faire pour sa retraite ?
Face à cette diversité, le choix du régime de retraite devient crucial. Opter pour le régime salarié implique une sécurité, mais à un coût élevé, tandis que le régime non salarié offre une certaine liberté, mais expose à des risques. Que faire dans ces cas-là ?
Le choix de la « tranquillité»
Si vous optez pour la « tranquillité » en choisissant le régime salarié, vous vous retrouvez soumis aux mêmes contraintes que tous les cadres dirigeants de votre entreprise. Ce choix implique un coût élevé, avec des cotisations sociales atteignant environ 80 % de votre rémunération nette.
Bien que les prestations soient connues, elles demeurent sujettes à des modifications réglementaires, comme en témoigne la récente fusion des caisses complémentaires cadres AGIRC et non cadres ARRCO.
En début d’activité, vous pouvez gérer prudemment votre trésorerie sans les contraintes du statut salarié, et ce, à un coût moindre, représentant environ 45 % de votre rémunération nette. Cependant, cette liberté financière peut se traduire par une prestation de retraite moins avantageuse à long terme. Il arrive souvent que les entrepreneurs se rendent compte trop tard de cette réalité, alors que leur retraite approche.
Le choix de la « liberté »
Chez Cardinales & Associés, nous observons une évolution des mentalités chez les chefs d’entreprise. Autrefois convaincus que la valorisation de leur entreprise suffirait à assurer leur retraite, de plus en plus réalisent que cette approche est désormais insuffisante.
Les exemples d’officines pharmaceutiques se vendant pour une bouchée de pain ou de commerces fermant face à une concurrence accrue illustrent cette prise de conscience.
Ces dirigeants bénéficient d’une plus grande liberté dans l’organisation de leur protection sociale. Ils peuvent adapter leurs priorités en fonction de leur âge et de leur situation familiale.
Désormais, lorsqu’ils sont jeunes et ont des enfants, ils peuvent privilégier la prévoyance plutôt que la retraite. Ensuite, à mesure qu’ils avancent dans leur carrière, la priorité peut se tourner vers la constitution d’un capital retraite solide.
Les épargnes encadrées et non encadrées : avantages et inconvénients
Cadres dirigeants et Chefs d’entreprise, plusieurs stratégies s’offrent à vous pour votre retraite : opter pour des régimes de retraite, investir dans l’immobilier, ou bien placer votre argent dans des instruments financiers.
Une épargne encadrée : les régimes facultatifs
La réforme du régime de retraite facultative des TNS, grâce à la loi « Madelin », offre désormais une flexibilité accrue et une meilleure efficacité. Aujourd’hui, à un coût comparable, un dirigeant travailleur non salarié (TNS) peut bénéficier d’une protection sociale équivalente, voire supérieure, à celle d’un dirigeant assimilé salarié.
Il n’est plus obligatoire pour un dirigeant TNS de percevoir une rente à la retraite ; il peut choisir entre :
- un versement en capital,
- une rente,
- ou une combinaison des deux.
→ Cette liberté de choix est absente pour les statuts salariés, où seule une rente est proposée.
Les cotisations peuvent être gérées à discrétion : il peut choisir le rythme de leur fructification. Bien entendu, en dehors des fonds en euros des compagnies d’assurance, les rendements ne sont pas garantis, mais il est statistiquement prouvé que sur le long terme, les chances de gains augmentent !
Ainsi, contrairement aux régimes obligatoires des dirigeants salariés, il est possible de contrôler le capital dédié à la retraite.
Pour les dirigeants salariés, il existe des régimes complémentaires, tels que les régimes articles 83 et 39 du Code Général des Impôts, mais ils sont collectifs et peuvent entraîner des coûts pour l’entreprise puisqu’ils concernent l’ensemble des cadres et/ou des cadres dirigeants.
Les épargnes non encadrées : l’investissement
Nombre de chefs d’entreprise ou de professions libérales, en raison de leur indépendance naturelle, choisissent d‘investir dans des placements financiers ou immobiliers par défiance des régimes obligatoires, afin de compléter leur retraite.
Nous encourageons et accompagnons nos clients dirigeants et chefs d’entreprise à réfléchir de manière globale à leur situation actuelle, et à envisager leur vie après avoir cessé leur activité. Une réflexion anticipée offre de meilleures opportunités d’action car une retraite mal préparée peut présenter plusieurs risques :
- Sur le plan financier, une mauvaise planification peut conduire à un manque de fonds pour maintenir le niveau de vie souhaité, entraînant des difficultés financières et des changements de mode de vie drastiques.
- Sur le plan professionnel, l’absence de plan de succession solide peut compromettre la stabilité de l’entreprise, affectant les employés, les clients et les partenaires. Une transition mal gérée peut également entraîner une dépréciation de la valeur de l’entreprise.
- Du point de vue personnel, une retraite non planifiée peut avoir des répercussions sur la santé mentale, en générant du stress, de l’anxiété, voire un sentiment de perte de sens. Passer brusquement d’une vie active à une vie sans travail peut être difficile émotionnellement, surtout si le dirigeant n’a pas identifié de nouvelles activités ou passions pour occuper son temps.
Une retraite mal préparée peut entraîner des perturbations soulignant l’importance cruciale d’une planification méticuleuse pour assurer une transition en douceur du monde du travail vers la tranquillité de la retraite.
Prendre des décisions éclairées pour bien préparer son avenir
Il est essentiel, en tant que chefs d’entreprise et cadres dirigeants, de prendre conscience des opportunités qui s’offrent à vous. En comprenant les avantages et les inconvénients de chaque régime de retraite et autres opportunités de revenus, vous pourrez prendre des décisions éclairées pour optimiser votre avenir financier.
Nos solutions pour vous accompagner
Chez Cardinales & Associés, nous vous encourageons à envisager votre retraite de manière proactive, et à prendre le contrôle de votre avenir financier pour maximiser les opportunités de croissance.
En évaluant :
- vos besoins,
- vos objectifs,
- et votre appétence au risque,
nous vous aidons à prendre des décisions qui s’alignent au mieux avec votre situation individuelle.
Nous proposons des solutions adaptées, avec une approche stratégique de l’ingénierie patrimoniale : plus accessible, plus claire, et en étroite collaboration avec vos conseillers habituels.
Avec Cardinales Investissements, notre rôle est de vous orienter vers les placements appropriés, au moment opportun, en tenant compte de votre profil et de vos besoins. Par exemple, nous pouvons vous accompagner pour vos différents placements financiers. Outre votre plan épargne retraite ou votre assurance-vie, nous avons d’autres solutions sur-mesure adaptées à votre situation.
De plus, grâce à une analyse préalable approfondie, Cardinales immobilier sélectionne des biens répondant à des critères objectifs en harmonie avec votre situation patrimoniale. Parallèlement, elle assure le suivi des biens immobiliers.
Une planification précoce et réfléchie est la clé pour garantir une retraite prospère et sécurisée !